Donc voilà pourquoi votre finale est muette?

Question

Spontanément, je prononce *donc* [dɔ̃k], c'est-à-dire avec le `c` final non muet. Je n'arrive pas à trouver un exemple de phrase où le `c` de donc est clairement muet, en fait.Pourtant les dictionnaires donnent les deux prononciations. Le [Trésor de la langue française](http://www.cnrtl.fr/definition/donc) dit «par élision, devant consonne, [dɔ ̃]», puis précise que c'est plus compliqué que ça, mais les cas d'élision me semblent tous contraires à mon idiolecte.Est-ce qu'il y a des variations régionales ou sociales sur la prononciation de *donc*? Est-ce corrélé à la prononciation de [*cinq*](http://www.cnrtl.fr/definition/cinq), ce que le TLF semble suggérer?Quelle est l'évolution historique? On écrivait autrefois *don(c)que(s)*, donc l'élision est un phénomène moderne. Est-ce un phénomène récent? Est-elle encore en progression?

Answer 1

Je n'ai pas confiance de pouvoir répondre suffisamment à toutes vos questions, mais j'ai quelques pensées sur ce sujet. J'espère que vous les trouverez intéressantes sinon utiles.

Je ne prononce pas toujours le "c" final de "donc," moi, mais je précise que mon accent n'est pas typique. Je suis louisianais, donc américain. Ma langue maternelle est l'anglais, et j'étudie le français depuis presque six ans. Je parle assez couramment, et je ne dirais pas que j'ai un accent fort, mais je doute de n'en avoir pas du tout. Au commencement de mes études, je prenais soin d'imiter précisément l'accent standard parisien que j'entendais à l'école, mais avec le temps, je suis devenu moins stricte à cet égard. Maintenant j'incorpore des aspets du français cadien dans ma manière de parler, comme énoncier moins clairement.

De toute façon, à propos des consonnes finales, je remarque qu'en français, certaines sont presque toujours muettes, comme "s," "t," et "d," mais ce n'est pas le cas pour "c." Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve ce fait intéressant.